Chroniques à la con
Noir de Cou n°1 (zine) :
Bon eh bien il faut croire que wee wee est capable de deviner à l'avance ce que je penserai d'un zine... D'abord une superbe couverture sérigraphiée à Bordeaux du côté de loulou prod dessinée par Momo et LL cool jo. Le sommaire n'est pas de ceux qui me font bondir (Alicja Trout, Henry fiat's open sore, une pin up etc) même si la perspective de découvrir des trucs que je ne connais pas m'intrigue. Des chroniques de skeuds, des dessins, quelques photos (de David p, fort réussies comme souvent) bon normalement ça peut le faire. Format A5 impeccable, mise en page simple mais aérée et agréable. Ca commence pas si mal. Et puis là le ton du zine s'impose. Très maniéré, assez branleur mais d'une manière démonstrative, les interviews ne me motivent pas plus que ça, évidemment t'es rock and roll coco, t'as tout compris à la vie et aux blagues foireuses, qui foutent la honte, franchement j'aimerais pas boire un coup en terrasse avec toi mec, du coup tu t'en vantes dans des reports inutiles ou dans des chroniques de disques dont tu ne sais pas grand chose à la fin de leur lecture si ce n'est qu'il faut aimer ou pas pour être dans la course. Rien à foutre. Le texte sur les reformations par wee wee est pas mal mais il manque de place, ça m'a donné l'impression qu'il était incomplet, pas fini. Au final, sorti de quelques pages lues de haut en bas j'ai quand même souvent eu envie de passer à l'article suivant, ce qui est arrivé un peu trop de fois à mon goût. Ca fait bizarre d'autant plus que la plupart des acteurs de ce zine ont dans l'ensemble déjà pas mal de kilométrage pour tout ce qui concerne l'impression papier de ce genre d'objets. A toi de voir.
Deathraid s/t Lp (Black water records) :
Premier lp pour ce groupe de Seattle qui balance discrètement 14 morceaux directs et violents dans la tradition du coin dont on sent bien l'influence. Avec des membres qui ont pour certains déjà pas mal de bouteille ça fusille de loin mieux que Consume et ça lorgne à mort du côté de State of fear avec un côté moins froid peut-être, le son à la Mob 47 n'est jamais trop loin non plus. La plupart des morceaux sont relativement rapides sur un d-beat speedé bienvenu mais quelques mid tempo donnent un côté bien dansant à l'affaire au bon moment. Classique et sans fioritures décoratives, ça devient vite obsédant. Les textes sont un peu obscurs en terme de compréhension, y a deux morceaux qui tournent autour de la bouffe et de la surconsommation de merde, en tout cas ça tchatche pas de guerre ou de morts ou de bombes, c'est déjà quelque chose. Pas de crâne ou autres têtes de mort sur la pochette, ah si quand même sur le poster qui sert un peu à rien, gatefold, en gros un disque qui revient obstinément sur ma platine et se fade plusieurs passages de suite.
mardi 21 avril 2009
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